Travail et croissance
Épreuve : dissertation
Quels sont les effets de l’organisation du travail sur la croissance économique ?
Document 1 - Un exemple d'entreprise "taylorisée" : MACDONALD Un McDo est une véritable petite usine. Un restaurant compte en moyenne quarante salariés, chez McDo on dit des équipiers, pour la plupart des employés à temps partiel. Il s'agit très souvent d'étudiants qui travaillent pour payer leurs études.(…) L'organisation est élaborée et invariable : à la tête du restaurant, on trouve un "store manager" avec, à ses côtés, un certain nombre de "managers", souvent quatre ou cinq, car il faut qu'au moins l'un d'entre eux soit présent en permanence pendant toute la durée d'ouverture du restaurant. Et cette durée peut dépasser 120 heures par semaine, de 7 h 30 à 1 h 00 le lendemain matin, 7 jours sur 7. Les équipements ne chôment pas plus que les équipiers ! (…) En descendant la hiérarchie, on trouve ensuite les "swing managers", les responsables de zone. Chaque restaurant est en effet divisé en trois zones : la salle, les caisses et la cuisine. (…) En caisse, les cadences sont définies par la demande des clients, mais en cuisine, la plupart des équipements, identiques partout, sont pourvus de minuteurs et sonnent pour réclamer l'intervention de l'équipier de service. Les différentes opérations sont minutieusement définies dans des manuels de procédures, identiques elles aussi pour tous les restaurants. (…) Qui a dit que l'époque du travail taylorisé était terminée ?
Guillaume Duval, L'entreprise efficace à l'heure de Swatch et McDonald's, Syros , 1998 .
6
Document 4 - Les limites du taylorisme Il n'est pas exagéré de parler de crise de l'organisation fordienne, puisque la totalité de ses composantes s'avère, dans les années quatre-vingts, jouer un rôle défavorable à la compétitivité. Il n'est pas inintéressant de noter que dans le même secteur, les firmes qui ont perdu des parts de marché avaient en général une organisation