Peut-on concilier travail et liberté ?

Toute société humaine est fondée sur un partage de travail entre ses différents membre, le travail est indispensable dans n’importe quelle société car c’est une activité qui est à la base de tout mais la nécessité du travail est pourtant vécu comme une malédiction pénible qui irait à l’encontre de notre liberté. Une question survient alors, peut-on concilier le travail et la liberté ? Le travail est-il lié à la liberté ou au contraire sont-ils deux concepts opposés ? Le travail n’est-il pas une condition de l’humanité ? S’il est un accomplissement de l’humanité il ne peut, par conséquent, aller à l’encontre de la valeur fondamentale de l’homme qui est la liberté. Mais alors quel est le rôle du travail dans notre société ?

L’éthymologie même du mot travail renvoie à un instrument de torture, la mentalité chrétienne confirme que le travaille est bien une activité douloureuse, Dieu condamne Adam au travail qui est le châtiment au pêché originel. Le travail est donc une nécessité vitale à laquelle l’Homme semble condamné car contrairement aux animaux il ne trouve pas dans la nature de quoi satisfaire immédiatement ses besoins : les vêtements ne se tissent pas tout seul, la terre doit être cultivée. Lorsque le travail est jugé pénible notre mentalité rêve d’une vie dédiée à l’oisiveté ou à des loisirs perçus comme des moments de liberté car distincts des contraintes que semblent impliquer une activité laborieuse. Le travail est vu comme une contrainte, une contrainte est une imposition forcée d’acte contre son gré et contre sa raison. Le travail peut être considéré comme une « imposition forcée » car l’Homme ne peut se contenter des ressources naturelles qu’offrent la nature. Le travail signifie la transformation des données naturelles, l’Homme doit travailler pour s’assurer un bon mode de vie. L’Homme