La crise économique qui touche l’allemagne dès 1929 est beaucoup plus grave qu'en France. En 1932, on compte 6 millions de chômeurs et 8 millions de chômeurs partiels. Les partis républicains au pouvoir ne trouvent pas de remède à la crise. 
 Déçus, les Allemands se tournent alors vers les partis extrémistes, la parti communiste (KPD), et surtout le parti nazi qui rend responsables des malheurs de l'Allemagne les Juifs, les communistes, le traité de Versailles, la République parlementaire et promet aux Allemands "du travail et du pain". Le parti nazi profite largement de la peur du communisme. Aux élections de 1932, le NSDAP devient le premier parti au Reichstag . Peu après, le président de la République, Hindenburg, nomme Hitler Chancelier le 30 janvier 1933. Hitler impose rapidement sa dictature. Le 28 février 1933, le Reichstag est incendié : il accuse les communistes et interdit le KPD puis, le 23 mars, il se fait accorder les pleins pouvoirs par le Parlement dont il a chassé les députés communistes. Il interdit ensuite tous les syndicats et les partis politiques, sauf le syndicat (le Front du travail) et le parti nazis. Au sein du parti nazi, les chefs SA qui ne le suivent pas aveuglément sont assassinés par les SS lors de la "nuit des longs couteaux" (30 juin 1934). Peu après la mort du président Hindenburg (2 août 1934), Hitler se proclame Reichsführer , c'est-à-dire chef suprême de l'Allemagne. 
 Les SS et la Gestapo, dirigés par Himmler, ont tout pour pouvoir chasser, arrêter et torturer les opposants, qui sont ensuite envoyés dans les camps de concentration ou exécutés, sans avoir été jugés. Aux yeux des nazis, les Juifs constituent une menace pour la race allemande. L'antisémitisme se développe. Dès 1933, ils organisent donc le boycott de leurs magasins et ils les chassent de l'administration. En 1935, les lois de Nuremberg leur enlèvent leur citoyenneté allemande et leur interdisent tout contact sexuel avec