Travail humaine -t-il
Cependant, le christianisme a été capable, tout en continuant de porter la malédiction attachée au travail, de la surmonter. C’est l’éthique protestante qui a su remarquablement montrer que le travail est le moyen de racheter l’existence misérable de homme, pour en faire un moyen de salut. Il a suffit pour cela de faire du travail un acte sacré, de donner à entendre aux hommes, que le travail sauve l’homme de la perdition, qu’il redonne sous le regard de Dieu une valeur à l’humain. Honte donc à l’oisiveté mère de tous les vices ! Le travail fait plaisir à Dieu parce qu’il glorifie sa Création. Le loisir, même sous la forme de la contemplation, est directement répréhensible. Le Protestantisme a réussi ce tour de force consistant à présenter le travail comme l’équivalent de la prière. C’est pour cette raison que Max Weber situe l’origine du capitalisme et sa conception du travail dans la morale