Question #1
Selon ce qui est énoncé, Boileau est mi-figue mi-raisin avec la conception du manuel en ce qui a trait aux rapports entre la langue et la pensée. Si on s’arrête uniquement à notre vie de tous les jours, il se peut que nous ayons des exemples démontrant le contraire, où il nous est impossible d’avoir les bons mots pour exposer notre point de vue. Pourtant, comme le manuel le présente, plus qu’un simple moyen d’exprimer sa pensée, le langage est en fait l’achèvement de la pensée, « ce qui lui permet de se préciser et même de s’approfondir »1. Et ceci s’applique autant à un médium verbal qu’à un médium écrit. Le questionnement que l’on peut avoir en lien avec l’énoncé de Boileau est le suivant : oui les mots peuvent nous venir aisément, mais peut-on avoir de la difficulté à transposer notre pensée ? Ceci est propre à chacun. Certains sont à l’aise de s’exprimer devant des gens, d’autres beaucoup moins. Voilà pourquoi rédiger sa pensée est tout aussi valable (langage écrit). La pensée en vient donc à se fixer, à prendre conscience d’elle-même, à se juger et finalement à s’approfondir.
Question #2
La pensée est la première notion à identifier et à définir. L’action de penser équivaut à s’étonner, réfléchir et travailler. À ceci se rattache l’intelligence, qui est associée à une fonction spécifique de l’action de penser que l’on désigne comme la pensée intuitive. Avec l’expérience de vie et l’acquisition des connaissances, on accroit cette pensée intuitive. De façon complémentaire, la pensée discursive permet à l’intelligence de former une pensée achevée et rigoureuse, par le biais de jugements qui seront prouvés et expliqués par le raisonnement. De ce fait, penser, c’est procéder par abstraction, élément au cœur de toutes les opérations mentales, telles que comparer, classer, distinguer, etc. L’abstraction se veut le procédé fondamental de la pensée, en éliminant de façon successive les caractères individuels des objets pour ne retenir que les caractères