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À l'écart de la ville se développent des monastères, parfois sur d'anciens cimetières romains... Lorsqu'un personnage considéré comme saint y avait été enterré, par exemple au VIe siècle, sa tombe devenait un lieu de pèlerinage. On y construisait une chapelle et parfois s'installait à proximité une communauté monastique.
À son tour, le monastère va attirer autour de lui des commerçants et créer ainsi un nouveau quartier, un bourg à l'écart de la ville ancienne. Souvent, le développement ultérieur de la ville se fait entre ces deux pôles, qui finissent par se rejoindre.
Dans les deux cas, ce sont bien les institutions ecclésiastiques qui donnent à la ville sa forme la font vivre. La ville médiévale est caractérisée par une très forte présence des églises et des monastères : à Paris, par exemple, tout l'actuel quartier de Saint-Germain des Prés appartient au Moyen Âge au monastère du même nom.
La reconstruction des cathédrales en style «gothique», aux XIIe et XIIIe siècles, renforce encore cette visibilité de l'Église dans la ville.
2) la ville, refuge et lieu de pouvoir
La ville sert aussi de lieu de refuge. Les Romains avaient construit de nombreuses enceintes fortifiées autour de leurs villes, qui sont souvent réutilisées durant le Haut Moyen Âge et même après, comme par exemple au Mans.
Dans d'autres cas, on a construit des murailles pour s'y réfugier, par exemple lors des attaques vikings. Cependant, à partir du XIIe siècle, on assiste à une multiplication des