Travail servitude
La Suède doit maintenant vivre avec un parti nationaliste et identitaire menaçant, les Démocrates de Suède, qui compte 20 membres au Riksdag (le Parlement). Bien que portant un nom avenant, les Démocrates de Suède sont anti-immigration et anti-islam, et appellent à des solutions autoritaires pour résoudre la crise sociale qui s'étend en Suède. Le chômage y atteint 9 %, après quatre ans d'une coalition de centre-droit dirigée par Frederik Reinfeldt. Mais un fort taux de chômage ne va pas forcément de pair avec un virage à gauche. Les sociaux-démocrates suédois ont vu leur nombre de voix s'effondrer à 30% - le taux le plus bas en un siècle- et n'avaient jamais encore perdu deux élections à la suite.
Avec la représentation proportionnelle, les partis nationalistes et anti-immigration ont progressé dans les parlements nationaux lors des récentes élections. Des partis comme le Jobbik, qui se qualifie également comme le "Mouvement pour une meilleure Hongrie", sont antisémites. La droite nationaliste en Europe de l'est cherche à minimiser l'holocauste en comparant les crimes du communisme européen à l'extermination à l'échelle industrielle des juifs dans les camps de la mort nazis.
Le soutien des électeurs à l'extrême droite en Europe ne peut plus être considéré comme un phénomène marginal, spécifique à un pays. La plus grande région démocratique du monde est maintenant le terreau de l'extrême droite. Lors des dernières élections, l'extrême droite a totalisé 11,9% en France (Front National), 8,3% en Italie (Ligue du Nord), 15,5% aux Pays-Bas (Parti pour la liberté néerlandais de Geert Wilder), 28,9% en Suisse (Parti du peuple Suisse), 16,7% en Hongrie (Jobbik)