Travail sur impressionniste
Le poème que nous avons choisi se trouve être l’Ariette VIII, de la section « Ariettes Oubliées » que l’on a associé au tableau impressionniste, « La pie » de Claude Monet VIII
Dans l'interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Comme des nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive ?
Dans l'interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
A/ Analyse du Poème
Dans Ariette VIII, poème composé de six quatrains qui ont des vers de cinq syllabes chacun, c’est-à-dire des pentasyllabes. Dans ce dernier, Verlaine nous présente tout le côté éphémère des choses. Tout d’abord dans le premier quatrain, il montre un interminable ennui, cependant l’ennui est justement un moment passager, on ne peut s’ennuyer éternellement. Puis avec cette « neige incertaine » qu’il évoque, finira par fondre, elle ne restera que temporairement sur la plaine.
Dans le second quatrain, le poète, Paul Verlaine, parle d’un ciel de Cuivre (vers 5) qui représente donc l’aurore, encore un moment passager mais périodique puisqu’il se reproduit chaque jour. Il parle également de « voir vivre et mourir la lune » (vers 7&8). La vie de la lune est aussi éphémère puisqu’elle ne dure que le temps de la nuit.
Dans le troisième et cinquième quatrain, les notions de l’éphémère sont également omniprésentes. Au (vers 9), Verlaine fait allusion à « des nuées », qui correspondent à des nuages dans le ciel qui ont une présence à courte durée puisqu’ils finiront tôt ou tard par disparaître pour laisser place à un beau ciel bleu et au soleil. La buée de même, ne dure qu’un court instant, elle