Travail sur le film ridicule
Grégoire Ponceludon de Malavoy (Charles Berling), jeune aristocrate désargenté et candide, arrive à la cour de Louis XVI à Versailles afin d'obtenir les moyens d'assécher les marais de la Dombes. Il participe à cette vie où l'honneur et les mots d'esprit sont le centre d'une effervescence raffinée et décadente.
Au cours du film, le baron de Malavoy aura en effet l'occasion de faire de l'esprit avec une vivacité sans rivale. La plupart des gentilshommes de Province, comme lui soucieux de leurs terres, subissent (à la veille de la Révolution française) la lourdeur bureaucratique de l'État français, mais le baron se fraie un chemin au sein de la Cour (« arbre pourri ») bon gré mal gré.
Le marquis de Bellegarde (Jean Rochefort) finit par lui prêter main-forte, en lui donnant le gîte et en l'introduisant à la Cour où Grégoire fait mesure d'un talent que redoutent les courtisans déjà installés. En conséquence, des intrigues se nouent entre un favori éphémère du roi, l'abbé de Vilecourt (Bernard Giraudeau), sa maîtresse, Madame de Blayac (Fanny Ardant), Grégoire et la fille du marquis de Bellegarde, Mathilde (Judith Godrèche).
Grégoire essuie de nombreuses intrigues avant de pouvoir atteindre le Roi en séance privée. Alors que le rendez-vous était fixé, Grégoire tue au cours d'un duel un officier du Roi puis refuse l'amour de Madame de Blayac ; le Roi refuse alors de recevoir « pour le moment » un homme qui a tué l'un de ses officiers.
Grégoire, invité à une réception où on le fait trébucher (croc-en-jambe) au cours d'une danse de manière à le ridiculiser, quitte la Cour après avoir prononcé une diatribe saignante dans laquelle il dénonce l'absurdité du combat de courtisans : la quête effrénée du meilleur esprit y donne en effet à chaque antagoniste la force de plonger leurs opposants dans la misère la plus sombre.
En 1794, pendant la période révolutionnaire, le marquis de Bellegarde, réfugié en