Travail sur les cada en france
Les déplacements de personnes et/ou de populations en situation précaire sur les plans physique ou juridique, économique ou social, constituent un fait majeur des sociétés contemporaines. Que ces déplacements soient contraints par des persécutions ou par des guerres, des catastrophes ou la misère, ils concernent plusieurs dizaines de millions d’individus dans le monde. Intégrant le clivage global entre Nord et Sud, l’exil se fait d’abord au sein même des pays d’Afrique, d’Asie, du Proche-Orient ou d’Amérique latine, puis entre les pays d’un même continent, enfin en se déplaçant vers un autre continent, et notamment vers l’Europe au sein de laquelle les parcours peuvent se poursuivre...
Réfugiés, déplacés, sinistrés, demandeurs d’asile, retenus, maintenus, tolérés, déboutés, refoulés, retournés, reconduits… ces personnes en déplacement, « en instance » ou mises à l’écart, sont associées à des catégories institutionnelles de classement, d’identification et de gestion. Alors qu’en France on assiste à un durcissement de la politique migratoire, le nombre de demandeurs d’asile augmente chaque année. « Fermeté et volonté » sont les mots d’ordre du plan du ministère de l’Intérieur contre l’immigration clandestine en France.
En ce qui nous concerne, chaque membres du groupe étaient sensibilisés et plus ou moins touchés, par la cause des demandeurs d’asile, sans en connaître l’exact activité. Afin d’approfondir nos idées sur le sujet nous nous sommes centrés sur les Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA). Car si nous connaissions les grandes lignes des missions d’un CADA, la prise en charge des personnes, sa dimension locale et historique, nous étaient méconnus. Pour mieux comprendre les objectifs qui se jouent dans les CADA aujourd’hui, il nous semblait alors essentiel d’analyser l’évolution des politiques migratoires Européennes et Françaises, afin d’expliquer en quoi elles modifient l’activité et les