Travail sur l'incipit de candide
A] ACTIVITES PRELIMINAIRES : QUEL TEXTE ? QUEL PARATEXTE ?
→ Il s’agit d’un extrait de Candide = conte philosophique i.e. un récit imaginaire qui s’inspire de la forme du conte pour transmettre des idées et des concepts à portée philosophique.
On s’attend donc à retrouver les caractéristiques du conte (merveilleux, intemporalité, non réaliste).
→ Il s’agit d’un incipit qui répond à trois impératifs : informer, intéresser, nouer le pacte de lecture > il indique au lecteur le code qu’il doit utiliser dans le cadre de sa lecture à travers des signes annonciateurs du genre.
→ Le titre : emploi du pronom démonstratif « icelui » > inscrit l’histoire dans un temps ancien (comme les contes) ; « le château » renvoie aussi au conte merveilleux.
B] LECTURE ET CARTE D’IDENTITE DU TEXTE
Genre : conte.
Type : narratif.
Registre : comique / ironique.
Contexte culturel : auteur engagé dans le courant des lumières > critique de la société nobiliaire.
C] « DECORTICAGE » DU TEXTE
- La construction du passage / déroulement de l’histoire :
§ 1 : présentation de Candide
§ 2 : le baron.
§3 : madame le baronne / sa fille / son fils.
§ 4 et 5 : Pangloss
> Le texte ne commence pas par le portrait du baron (le plus titré, le plus « noble ») mais par le « bâtard ». Les deux personnages présentés au début et à la fin sont extérieurs à la baronnie. Ce sont d’ailleurs les plus décrits (les autres portraits étant extrêmement réduits) = Façon de dénigrer l’aristocratie ? de dévaloriser l’ordre social ?
- Le cadre spatio-temporel : - « Il y avait en Vestphalie »: l’imparfait annonce une histoire passée, révolue, impossible à dater. Sorte de hors temps qui autorise tout rapprochement avec le présent de l’écriture sans le notifier explicitement (≠ censure). - Le château de Vestphalie : deux indications ambiguës puisqu’elles appartiennent à la fois au registre