Travail
Auteur : Belisaire
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Modifié : 14/10/2009 à 22h39
L'opinion commune voit le travail justifié par des notions très terre à terre: « il faut travailler pour vivre ». De ce point de vue, le travail est perçu comme une contrainte extérieure. Cette idée vient du fait que le travail est considéré comme pénible, et qu'on ne consent à l'exécuter qu'en vue d'un gain (le salaire par exemple). L'entrée dans le monde du travail est ainsi perçue comme la fin de la liberté sous sa forme « légère » (l'adolescence).
Mais le travail ne répond-t'il qu'à un impératif naturel, évident, ou bien aussi à d'autres finalités ? Outre le salaire, gagnons-nous quelque chose à travailler ?
Une nécessité naturelle
Le travail et la nature
On peut d'abord remarquer le lien entre travail et nature. Le travail consiste toujours de près ou de loin en une transformation de la nature. On a d'ailleurs classé les différents types de travaux dans notre économie selon le caractère plus ou moins proche de la relation avec la nature (secteur « primaire », « secondaire » ou « tertiaire »).
Dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) explique que dès la formation des premiers groupements humains, les Hommes eurent besoin d'obliger la Nature à produire davantage pour combler leurs besoins. Car jusqu'alors, ils vivaient dans l'oisiveté, les ressources de la Nature suffisant amplement pour satisfaire leurs désirs. Faute d'être comblé par une Nature généreuse, l'Homme est obligé de produire des biens indispensables à sa survie.
Karl Marx (1818-1883) note qu'à la différence des autres animaux, l'Homme produit les conditions de son existence. Celui-ci modifie son environnement naturel en en changeant les formes et en exploitant les matières premières. L'Homme, auparavant asservi dans les temps primitifs par la nature, en devient propriétaire par le travail et la technique.