Travailleurs handicapés
Voici d'abord le résumé que l'on retrouve au dos de la couverture du livre :
" L'Etabli, ce titre désigne d'abord les quelques centaines de militants intellectuels qui, à partir de 1967, s'embauchaient, “ s'établissaient ” dans les usines ou les docks. Celui qui parle ici a passé une année, comme 0.S. 2, dans l'usine Citroën de la porte de Choisy. Il raconte la chaîne, les méthodes de surveillance et de répression, il raconte aussi la résistance et la grève. Il raconte ce que c'est, pour un Français ou un immigré, d'être ouvrier dans une grande entreprise parisienne.
Mais L'Etabli, c'est aussi la table de travail bricolée où un vieil ouvrier retouche les portières irrégulières ou bosselées avant qu'elles passent au montage.
Ce double sens reflète le thème du livre, le rapport que les hommes entretiennent entre eux par l'intermédiaire des objets : ce que Marx appelait les rapports de production. "
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Chapitre I. - Le premier jour. Mouloud (9-26)[1]
L'Etabli décrit le "mouvement lent et continu de la chaîne" de production. "Dans les interstices de ce glissement gris, j'entrevois une guerre d'usure de la mort contre la vie et de la vie contre la mort. La mort : l'engrenage de la chaîne, l'imperturbable glissement des voitures, la répétition de gestes identiques, la tâche jamais achevée. Une voiture est-elle faite ? La suivante ne l'est pas, et elle a déjà pris la place." (13)
Présentation de Gravier : contremaître
Présentation de Mouloud : ouvrier algérien, soudeur à l'étain. C'est un immigré qui pense à son retour au pays. Il aide l'Etabli à satisfaire les cadences.
L'Etabli raconte comment il a réussi à se faire embaucher. (15-16)
La gestion du personnel de Citroën est particulière. "Moment favorable : en ce début de septembre 196 Citroën dévore de la main-d'oeuvre. La production marche fort et on comble les trous que le mois d'août a creusé dans