Si la vague migratoire très anciennes (italiens,polonais,espagnols...) ne semblaient pas susciter d'interrogation particulières au sujet de leur intégration en France, il n'en est pas de même au sujet des mouvements migratoires plus récents issus pour l'essentiel d'une émigration de travail.
Le vieillissement progressif des travailleurs immigrants est la conséquence logique de l'évolution démographique et de leur installation dans le pays résidence.
Nul ne songeait alors à une immigration permanente, les immigrants eux mêmes ne l'envisageaient pas,car au début les contrats proposés aux immigrants recrutés ne dépassaient pas les 18 mois. Dès l'origine donc l'installation définitive de ces anciens travailleurs n'a été ni pensée, ni prévue d'où l'absence de politique et de prise en charge spécifique pour les aidés. Qu'en est-il aujourd'hui de ces immigrants qui ont atteint l'âge à la retraite? Pour répondre à cette problématique nous verrons dans un premier temps l'état des lieux de la population des anciens travailleurs immigrés. Puis dans un deuxième temps, nous verrons que cette population rencontrent des difficultés. Enfin pour finir nous verrons comment le gouvernement tentent de répondre aux besoins de cette population.

Les immigrés qui ont été recrutés comme travailleurs dans les années 60-70 et qui vieillissent aujourd'hui en France,souvent dans des conditions ne correspondant pas à leur nouveau statut de personnes âgées pour l'essentiel des Maghrébins. Il s'agit d'hommes qui n'ont souvent pas encore atteint le grand-âge mais dont les conditions difficiles de vie,de logement et de travail les ont usé et vieilli souvent prématurément. En France les immigrés retraités sont plus de 963 000 dont 431 000 femmes. Certains ont pu regrouper leur famille se garantissant ainsi un environnement de vieillissement stable. D'autres ont vieilli en «célibataires», assurant à distance leurs fonctions d'époux et de pères en apportant notamment leur soutien