Tremblay
Une de ses grandes amies Farideh Cadot, galeriste qui l’a exposé à plusieurs reprises, le décrit comme quelqu’un d’extrêmement discret, timide même. Il était beau. Quand on entrait dans son intimité, on découvrait un vrai poète, un homme très généreux, très détaché des problèmes matériels de la vie. Il était un grand romantique, toujours préoccupé par le sentiment et la poésie.
Au travers de ses œuvres, il est comme un magicien. Il nous permet de poser un regard neuf sur les objets usuels et usés d’avoir été trop regardés. Ainsi, lorsqu’il s’installe dans un espace lugubre et qu’il utilise des objets bizarres, qui ne sont pas beau à voir, il oblige le spectateur à regarder le lieu et les objets autrement.
Il met en scène des matériaux très simples, quotidiens, usuels. Il détourne des matériaux banals (ardoises, caoutchouc, moquette) et des objets du quotidien (brosses, perles, chaussures, paillassons). Il donne à ces matériaux une autre vie, et c’est cette autre vie qui fait la poésie de Daniel Tremblay.
Il utilise la dérision tout en traitant ses sujets avec humour, en y ajoutant de la poésie. Cela ressemble fort à des jeux en ombres chinoises.
Il est aussi provocateur « Le pisseur en l’air » et bizarre « Les Chanteurs de Blues ». Dans cette dernière œuvre, l’on y découvre des corbeaux, la tête tranchée. Comme il l’explique lors d’une interview donnée à … « Au départ, je voulais faire chanter les corbeaux et, en leur coupant la tête, je me suis rendu compte qu’ils ressemblaient aussi à des poissons et j’aimais bien l’idée de faire des poissons avec des oiseaux. » Mais quelle drôle d’idée que de mettre ces corps de corbeaux sur des bottes !
Il est mystérieux aussi. En effet, dans toutes ses œuvres, un personnage par le biais d’un portrait apparaît. Qui représente t’il ? Est ce un homme, une femme, un