Trenet
Le fou chantant
Une enfance musicienne
Louis-Charles-Augustin-Claude Trenet naît le 18 mai 1913 à Narbonne. Son père, notaire et mélomane, est mobilisé en 1915 et ne reviendra que quatre an plus tard. Charles aura un frère aîné, Antoine.
Il a sept lorsque sa mère les quitte pour suivre un des amants de Marlene Dietrich, Benno Vigny, dandy. Les enfants partent à l’internat mais le cadet souffre d’une fièvre typhoïde qui l’oblige, pour quelques temps, à revenir à la maison. Là, il développe sa sensibilité artistique en faisant du modelage, de la peinture et de la musique.
En 1922, la famille quitte Narbonne pour Perpignan. Il redevient externe. Il n’est pas un bon élève et déteste les mathématiques. Il aime la poésie et découvre Cocteau, Max Jacob, Gaston Bonheur qui font son refuge.
A treize ans, il apparaît sur la scène du Nouveau Théâtre avec des grappes de raisin dans les cheveux et un slip léopard, bien loin du rêve paternel d’un fils notaire. Charles se lance dans la chanson…
L’adolescence
A quinze ans, il part à Berlin rejoindre sa mère et l’amant de celle-ci, scénariste et réalisateur de cinéma. Benno Vigny lui fait découvrir le Jazz et celui qui sera son idole : Gershwin. Il fréquente une école d’art, rencontre les célébrités du moment, de Fritz Lang à Kurt Weill, écoute Fats Waller.
En 1930, ayant promis à son père d’entrer à l’Ecole des Arts Décoratifs, il monte à Paris où il se fait engager comme assistant metteur en scène et pénètre dans un tourbillon culturel. Il rencontre Antonin Artaud, publie quelques poèmes, essuie des refus pour deux romans, croise et recroise Max Jacob, Jean Cocteau, Léon-Paul Fargues. L’esprit poétique défie l’esprit de sérieux, l’esprit poétique (Maurice Chevalier, Mistinguett..) rencontre l’air du temps.
En 1932, Benno Vigny comme au jeune Trenet quatre chansons. Trenet se jette dans l’écriture et, à vingt ans, passe l’examen d’auteur à la Société des auteurs-compositeurs