Tricastin 2008
Les Unes
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12 07 2008
FUITE D'URANIUM AU TRICASTIN
L’autorité de Sûreté nucléaire a inspecté l’entreprise jeudi
SOCATRI devra fermer sa station
La plus vieille et la plus vêtuste des deux stations de traitement de la Socatri ne fonctionnera plus. C'est ce qu'a annoncé, hier, l'Autorité de sûreté nucléaire par la voix de Charles-Antoine Louët, chef de la division de Lyon de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Une installation «vêtuste» mise en cause dans la fuite de 74 kg d'uranium naturel dans la nature, dans la nuit de lundi à mardi. « C'est de toute façon une unité qui avait vocation à être arrêtée » dans les semaines à venir, a de son côté indiqué Philippe Lendevic, délégué territorial de l'ASN. Une nouvelle station de traitement des effluents uranifères est en effet en cours de construction. Une cuve qui fuit goutte à goutte
Les constatations, jeudi sur le site de la Socatri, des inspecteurs de l'ASN et de l'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), ont précipité cette fermeture. « La station de traitement n'était pas encore totalement sécurisée », précise CharlesAntoine Louët.
Charles-Antoine Louët, chef de la division de Lyon de l'ASN, a constaté de nouvelles fuites sur le site, jeudi
Deux cuves, dont l'une fuyait goutte à goutte, étaient encore pleines d'effluents, alors qu'elles sont sur un bassin de rétention non étanche. « Elles devront être vidangées », a ajouté l'expert. D'autre part, l'excavation de la zone de chantier contaminée en uranium n'était toujours pas terminée jeudi. Le troisième et dernier point concerne la partie ouest du canal, entre le point de rejet et la Gaffière, où une partie des effluents uranifères s'est déversée lundi soir. Cette portion a été asséchée, mais en cas de pluie, l'eau peut à nouveau entraîner des sédiments contaminés vers la rivière voisine. La nappe bientôt exploitable Cet arrêt de la station devrait faciliter la levée « très rapide » préconisée par