(I.P.)Suite à une analyse précise du texte, on dévoilera que l’amour de Tristan et Iseut est fatal dans tous les sens du mot. (I.S.1) D’abord, la passion de Tristan et Iseut est inévitable, peu importe qu’ils fassent. Ils ne détiennent plus le contrôle de leurs actions. Ceci est bien montré dans l’exemple suivant : «Mais non la voie est sans retour, déjà la force d’amour vous entraine et jamais plus vous n’aurez de joie sans douleur.»(l.792) La servante d’Iseut constate avec regret que le chemin emprunté par les deux amoureux est déjà incrusté dans leur destin. (I.S.2) Ensuite, l’amour partagé par les deux personnages fait l’objet de l’intervention de la force surnaturelle. Ce n’est pas leur faute, car ils sont des victimes et subissent les conséquences. L’idée d’une force surnaturelle est révélée dans l’extrait qui suit : «C’est le vin herbé qui vous possède, le breuvage d’amour que votre mère, Iseut m’avait confié. » (l.793- 795) C’est une allusion directe au « philtre » (p.42) dont les pouvoirs magiques peuvent unir deux êtres pour toujours. Évidement une personne ordinaire n’a pas les moyens d’«[achever] par science et magie » (l.697-698) cette boisson miraculeuse. (I.S.3) Puis, l’union de Tristan et Iseut causera leur perte et entrainera des conséquences dévastatrices. Tristan pense à « `` Andret, Denoelen, Guenelon et Gondoine […]» (l. 744-745), il s’associe aux «phélons » qui [l’accuse] de convoiter la terre du roi Marc, » (l.744) or il ne veut rien de roi Marc, il veut sa femme. Pour un vrai chevalier, c’est une honte, car il est infidèle envers son seigneur. Pour Iseut la vie aussi n’est pas facile. Elle peut être accusée d’adultère. Les deux péchés causeront la ruine des amants. (I.S.4) Enfin, la relation des amoureux entrainera la mort. Les deux amants «[…] [ ont ]bu l’amour et la mort » (l.799). Ces deux éléments se trouvent sur pied d’égalité, car le premier déclenchera inévitablement le deuxième. M.C C’est un amour puissant, inévitable