Tristesse, Musset
J’ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté ;
J’ai perdu jusqu’à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j’ai connu la Vérité,
J’ai cru que c’était une amie ;
Quand je l’ai comprise et sentie,
J’en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d’elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.
— Le seul bien qui me reste au monde
Est d’avoir quelquefois pleuré. Musset
I)Élément pour l'introduction.
1)Contexte litéraire :
« Le mal du Siècle » propre au Romantiques. L'expression a été forgé et définit par Musset dans un roman inspiré de sa vie (Confession d'un enfant du siècle). Elle désigne l'état d'esprit de la génération romantique. Incertitude, ennuie, indécision, conscience des imperfection de la modernité, nostalgie du temps passé, angoisse du présent, insatisfaction perpétuelle. L'auteur romantique médite sur les ruines d'un monde qui a vécu et condamne la société nouvelle souvent corrompu. Ce mouvement ce traduit souvent par un retrait de la société et une angoisse face au temps qui passe.
2)Présentation de l'auteur et du poème.
Musset : -Incarnation du poète romantique -Un être angoissé et insatisfait -D'une grande sensibilité -Son œuvre est marqué par le pessimisme
Poème écrit dans les dernière œuvre de Musset
Poète plus dans l’apogée de son œuvre, enfermé dans son désespoir, il connaît une déchéance. Ce poème est un bilan de cette déchéance qu'il subit . Son texte a été trouvé par un ami par hasard, il n'était pas destinée à la publication. Il exprime un terme récurent dans la poésie française ; la mélancolie adapter à la situation personnelle de l'auteur. Le poème est un sonnet en octosyllabe, avec deux quatrain embrassés et ensuite pour les tercets ; plate et embrasés. II) Rappel d'histoire littéraire : le Romantisme.
Période : 1800-1850