Troisieme republique
Une vie politique intérieure dominée par Raymond Poincaré [modifier]
La question du positionnement des radicaux [modifier]
Les élections de 1919 se traduisent par une large victoire de la droite et d'une partie des radicaux dans le Bloc national.
Article détaillé : Élections législatives françaises de 1919.
Celles de 1924 sont une victoire moins nette de la gauche : Édouard Herriot forme un gouvernement radical soutenu par les socialistes qui ne dure pas. En fait, les radicaux éprouvent des difficultés à se positionner.
Hommes de gauche par leurs convictions philosophiques, leur attachement à l'héritage historique républicain et leur réformisme social, ils adhèrent au principe de l'alliance à gauche, fixée au xixe siècle et réactivée au xxe siècle par les suites de l'affaire Dreyfus. S'ils acceptent d'entrer dans des gouvernements d'union nationale pour « sauver la République », ils ne souhaitent pas, en revanche, participer à des gouvernements de droite, en dehors de ces circonstances dramatiques2.
Toutefois, leur assise électorale est mise en péril par la crise des classes moyennes, atteintes par l'inflation ( qui rend caduques les valeurs radicales de sobriété et d'épargne) ainsi que par les évolutions sociales ( diminution des entrepreneurs indépendants et développement du salariat). Confrontés à la montée des socialistes et à la percée des communistes à la Chambre, ils rejettent les principes de lutte des classes, d'ouvriérisme et de collectivisation des moyens de production2. La division de la gauche contribue à l'instabilité politique.
Par ailleurs, les élections de 1924 sont l'occasion d'un nouveau conflit entre le Président de la République et la Chambre des Députés. Alexandre Millerand cherche à accroître les prérogatives du pouvoir exécutif et a soutenu la droite. Il tente d'imposer un Président du Conseil modéré à la majorité de gauche qui refuse de l'investir ; le