“Tu ne jugeras point !” (Exode 23, 2 Samuël 23,1-7, Luc 6,37-45)

Les hommes de la bible nous disent, à de multiples reprises, que l’homme est toujours susceptible de s’engager dans la voie tragique de la délation, la calomnie, la malhonnêteté et l’hypocrisie. L’être humain a, malheureusement, une aptitude à la haine, surtout après avoir aimé ; il est versatile dans son appréhension des faits et infidèle dans son amitié. « Hosanna !... » et trois jours après : « A mort ! »

Le comportement humain pose problème ; il y a difficulté à faire confiance aujourd’hui ; celle-ci est trop souvent trahie ! Les hommes se méfient les uns des autres, environnés de mal, de négatifs, de violent, d’agressions et de guerres…

Où que nous portions nos regards, que d’injustices sociales, économiques, familiales, d’individu à individu, de famille à famille, de nation à nation… Que d’injustices contre lesquelles nous ne savons pas comment réagir… et on a peur de réagie, peur d’être soi-même, dès cet instant de révolte, être agressé et victime.

Il est cependant un devoir pour chacun des hommes à ne pas baisser les bras, à ne point se réfugier dans l’indifférence, à ne point déclarer forfait face à tous les conflits qui empoisonnent l’existence. Avec prudence et discernement, chacun doit faire effort pour connaître les causes premières de ce malaise de civilisation dans lequel nous essayons de survivre, composant avec le manichéisme humain.

La première leçon de l’écrivain biblique est la relativisation de son propre jugement et, mieux encore, de s’abstenir de tout jugement. Chacun, en ce cas, doit commencer par être prudent et faire preuve d’objectivité car personne ne possède tous les éléments pour cerner la totalité d’un problème. De surcroît, la majorité des hommes n’ont ni l’autorité, ni le droit de se poser en censeur, en juge, en témoin à charge, voire même en bourreau. Tout jugement hâtif peut faire mourir un innocent. Les médias ont porté à notre connaissance