Tunisie
Pour comprendre ce probleme, il faut revenir au temps du regne du president Habib bourguiba, le fondateur de la Tunisie moderne. Il est élu president le 8 novembre 1959. Bien que l’islam reste la religion d’État, le pouvoir des chefs religieux est grandement réduit. Les femmes accèdent à un statut inédit dans le monde arabe, dépassant même celui des Françaises dans certains domaines. La polygamie est interdite, le divorce autorisé et l’avortement légalisé. La priorité est donnée à l’éducation et à la santé au détriment de l’armement. Il met en place un enseignement moderne, l'école devient publique et gratuite.
Au matin du 7 novembre 1987, Ben Ali fait jouer l'article 57 de la constitution tunisienne et, sur la foi d'un rapport médical attestant de l'incapacité du président Habib Bourguiba d'assumer ses fonctions, le dépose pour sénilité. Il devient, en tant que successeur constitutionnel, président et chef suprême des forces armées. Diverses organisations de défense des droits de l'homme et des libertés ainsi que de nombreux médias étrangers accusent régulièrement le président Ben Ali d'être un dictateur, le régime tunisien étant régulièrement accusé de violer les droits de l'homme et de réprimer la liberté d'expression.
Mohamed Bouazizi est un vendeur de fruits et légumes ambulant habitant à Sidi Bouzid, ne possédant pas d'autorisation officielle, il se fait confisquer sa marchandise à plusieurs reprises par les employés municipaux. Essayant de plaider sa cause et d'obtenir une autorisation et la restitution de son stock auprès de la municipalité et du gouvernorat, il s'y