Turquie...
Après l'effondrement de l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale, les révolutionnaires turcs menés par Mustafa Kemal Atatürk sortirent vainqueur de la Guerre d'indépendance turque, établissant la République de Turquie moderne. Atatürk, alors Premier ministre puis plus tard Président de Turquie, mis en œuvre une série de réformes, dont la sécularisation et l'industrialisation, afin de moderniser le pays[3].
En 1930, le mémorandum présenté par Alexis Léger sur l'unification européenne fut critiqué par certains Européens parce qu'il ne mentionnait pas la Turquie[4].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Turquie resta neutre jusqu'en février 1945, date à partir de laquelle elle rejoint les Alliés. Le pays participa au Plan Marshall de 1947[5].
Un objectif d’adhésion ancien [modifier]
La Turquie, pays partagé entre Europe et Asie Mineure, participe très tôt à la construction européenne. Elle est membre fondateur de l'Organisation européenne de coopération économique (1948), adhère dès 1949 au Conseil de l'Europe et à l'OTAN en 1951[6].
Durant la Guerre froide, la Turquie s'allia aux États-Unis et à l'Europe de l'Ouest. Le 11 novembre 1957, le Premier ministre turc présente son programme : il annonce que la Turquie entend participer aux initiatives telles que la Communauté économique européenne, et qu'elle souhaite que ces initiatives conduisent à une « Union politique européenne »[7].
Le 31 juillet 1959, dix-huit mois seulement après l'entrée en vigueur des traités de Rome, la Turquie a présenté sa demande d’association à la CEE. En 1961, lors de l'adoption de la nouvelle Constitution turque, un alinéa est rajouté à l'article 65, concernant la ratification des traités internationaux, afin de faciliter l'adhésion turque à la CEE[7]. La Grèce avait présenté sa demande le 8 juin 1959 pour un accord d’association avec la Communauté économique européenne entrant en vigueur le 1er novembre 1962. Celui avec la Turquie