Type bac svt sur la selection naturelle parmi les moustiques
É v o l u t i o n d ’ u n e p o p u l a t i o n d e M o u s t i q u e s
On constate qu’après épandage de l’insecticide (document a), le nombre de larves tuées diminue considérablement au cours du temps : les nouvelles larves sont résistantes à l’insecticide. Le phénotype général de la population a changé et ce changement phénotypique implique un changement génotypique. Le document b montre que la population X est extrêmement sensible à l’insecticide, que la population Y l’est beaucoup moins et que la population Z a une résistance intermédiaire. La résistance est liée à la quantité d’esté- rase : faible pour X, élevée pour Y, moyenne pour les hybrides Z. La différence génétique entre les souches X et Y réside dans le nombre de gènes codant pour l’estérase. Ces gènes codant pour la même enzyme sont des duplicatas. L’ensemble des gènes codant pour l’estérase dans la souche Y constitue une famille multigénique. Cette caractéristique génétique est défavorable en milieu sans insecticide, d’où l’erreur d’avoir poursuivi l’épandage dans la région ; il était inutile car sans effet.
Dans la population initiale, la quasi-totalité des individus était de type X. On peut penser qu’il existait quelques individus Y ou Z possédant plusieurs gènes codant pour l’estérase. Sous l’action continue des insecticides, la fréquence des formes Y et Z, possédant un avantage sélectif, a augmenté. En l’absence d’insecticide, ces moustiques Y et Z, porteurs de ce caractère génétique, étaient soumis à une sélection négative, d’où leur quasi-absence