type structure boulangere
1050 : les fermes modèles cisterciennes vont permettre un nouveau départ de l'agriculture grâce à des défrichements, des assolements raisonnés, puis l'utilisation de charrues lourdes à versoir. Les abbayes qui nourrissent les pèlerins et les pauvres disposent de grandes propriétés où les rendements céréaliers vont progresser et passer à 5 ou 6 quintaux à l'hectare. Les excédents générés seront vendus sur les marchés. Ils dynamiseront l'économie puis la démographie. On assistera à l'éclosion de villes nouvelles puis de la féodalité.
Instauration d'un impôt : le ban.
Tous les habitants d'un périmètre donné, étaient obligés d'apporter à moudre leurs céréales au moulin à eau, propriété du seigneur laïc ou ecclésiastique (d'où les noms "moulin banal" et "four banal").
Un agent seigneurial : le fournier.
Il semble qu'à chaque fois qu'un nouveau village était créé, on édifiait une chapelle et un four à pain. Les cuissons et la gestion des redevances étaient confiées au fournier. Le coût de cuisson se situait aux alentours d'une tourte due pour une quinzaine de cuites.
Un spécialiste urbain : le talmelier.
Talmelier serait l'ancien nom des boulangers français. Deux hypothèses quant à l'origine de ce mot : talmelier dériverait de tamiser, ou bien de taler qui signifiait battre (idée de pétrissage) et mêler. Le mot boulanger apparaît plus tardivement vers la fin du 12ème siècle.
1167 : corporation des talmeliers.
La création de cette corporation s'effectue au plus tard à cette date. Les fonctions du talmelier sont très étendues. Il choisit et achète généralement les meilleurs froments, les stocke, les vanne, choisit son moulin et rapporte la boulange brute, c'est à dire le produit de la mouture. Il a parfois un ouvrier pour tamiser sa farine, en fonction des qualités de pain qu'il souhaite fabriquer. Ses pains blancs sont achetés par l'élite urbaine.
A certaines époques, cette corporation a pu être très puissante, au point