Témoignage d'un déporté : Maxi Librati
Présentation
Maxi Librati est né en 1925 d’un père manœuvre dans une entreprise et d’une mère propriétaire d’un bistro familial, venant tous deux du Maroc et étant tous deux juifs. Il est le premier né d’une famille de 16 enfants et vit à Saint-Fons, une banlieue proche de Lyon. Ayant des parents illettrés, ne possédant pas de poste de télévision et écoutant très peu la radio, Maxi ne connaît rien des mesures antisémites et vit de façon normale jusqu’à son arrestation le 4 juillet 1943, dans un train, suite à un contrôle d’identité de la Gestapo.
La détention
Après son arrestation, Maxi est envoyé au Fort Montluc où il est entouré par de nombreux juifs. Désespérant de voir sa famille, il décide de leur envoyer une lettre attachée à une pierre en la lançant en direction d’une gare proche du Fort. Cette tentative se résulte par un échec, et par une sévère sanction ; on le fouette jusqu’à obtenir son aveu, et on l’enferme dans une cellule individuelle pendant une dizaine de jours avec un confort plus que rudimentaire. Après trois semaines passées là-bas, le 2 septembre 1943, ils sont plus d’un millier de personnes envoyés à Drancy afin d’être acheminés par train jusqu’à Bobigny puis Birkenau, agrandissement d’Auschwitz.
Les conditions de déportation
Les juifs arrêtés sont transportés vers des wagons bestiaux, où ils sont entassés, se retrouvant à près de 100 personnes par wagon. Les conditions d’hygiène sont déplorables, ils n’y pas de véritable espace permettant aux passagers d’avoir un peu d’intimité, et des excréments se déversent dans le train à cause des secousses produisant une odeur à la limite du supportable. Le wagon devant celui de Maxi, connaît des failles et quelques jeunes réussissent à s’échapper du train en s’échappant par des brèches au sol et en se laissant tomber à l’extérieur. Mais les forces allemandes se rendent très vite compte des évènements, déclenchent l’alarme et arrêtent le