Uboutou
Université de Toulouse II - Le Mirail
L’APPORT DES CULTURES DU SUD :
L’UBUNTU COMME FACTEUR CIVIL DE RÉSISTANCE
Umuntu ngumuntu ngabantu : Ubuntu
(Une personne est une personne à travers les autres personnes)
Il n’est pas surprenant que la mondialisation en tant que processus d’intégration planétaire des phénomènes économiques, culturels, politiques et sociaux, ait émergé suite à la dynamique impulsée par la post-modernité mettant fin aux clivages culturels construits sur le binôme dominant/dominé avec le modèle occidental comme unique référence. Aujourd’hui, chacun d’entre nous, bon gré mal gré, se retrouve pris dans l’engrenage de la mondialisation, cette redoutable machine qui affecte en permanence notre quotidien au travers de ce que nous mangeons, portons, achetons, etc., sans parler des emplois délocalisés de l’industrie. Comme contrepoids à ces effets perçus de façon très négative par la société civile, la gouvernance internationale s’est tournée du côté de la promotion du dialogue des langues et des cultures. Dans ce sens, l’Union européenne a déclaré 2008 « Année internationale du dialogue interculturel ». Déjà en 2000, l’ONU avait préparé le terrain pour les quinze années à venir avec la « Déclaration du Millénaire » (adoptée le 8 septembre 2000), en spécifiant : « Le principal défi auquel nous devions faire face aujourd’hui était de faire en sorte que la mondialisation devienne une force positive pour l’humanité entière. » À l’heure actuelle, force est de constater que si la mondialisation est censée offrir des possibilités immenses, ses bienfaits sont très inégalement répartis, tout comme les charges qu’elle impose. Cette même gouvernance reconnaît que les pays en développement et « en transition » doivent surmonter des difficultés particulières pour faire face à ce défi majeur. La mondialisation ne sera donc profitable à tous, de façon équitable, que si un effort important et soutenu est consenti pour