Ubu roi a. jarry, commentaire acte iii scènes 3 et 4
Drame en cinq actes et en prose d’Alfred Jarry créé à Paris au théâtre en 1896, Ubu Roi fit date dans l’histoire du théâtre français par l’aspect scandaleux de son personnage éponyme grotesque. Cette pièce est issue d’un ensemble de textes récoltés au lycée de Rennes où le jeune Jarry se moque par la caricature de la figure d’un professeur de physique tyrannique, M. Hébert, également surnommé le père Ebé.
Ubu Roi s’ouvre sur la décision de Père Ubu, poussée par Mère Ubu, de devenir roi de Pologne. Il y parviendra, et fera régner la terreur sur la Pologne imaginaire qu’il gouverne d’une main de fer. Dans les scènes 3 et 4 de l’acte III, le père Ubu vient récolter les impôts chez les paysans. Dans quelle mesure ces deux scènes montrent une parodie grinçante du pouvoir politique ?
I le despotisme et la cruauté du père Ubu
A-Précédé par la rumeur : un roi tyrannique qui inspire la crainte « dit-on », « apprenez la grande nouvelle »… « il paraît » - Coup d’état (l2) : un tyran au pouvoir illégitime - Assassinats et exécutions sommaires (l4) : un roi sanguinaire - Hausse des impôts (l4) : un roi cupide. - Crainte légitime des paysans (l 6), (voc péjoratif) puis irruption soudaine et peu prévisible du roi chez eux (enchaînement très rapide et peu vraisemblable)
B-Violence du père Ubu
Irruption violente , cf didascalie l 11
Violence verbale : jurons, injonctions à l’impératif, menaces. L9- 10 / l 31
Violence physique : lutte finale et destruction de la maison, cf didascalie l 36
C- une autorité abusive
Double paiement des impôts, l 26. Injustice et cupidité
Menace cruelle et incontrôlée de châtiments l 21, 31
Un roi impitoyable, sourd aux supplications, qui règne par la force
II le caractère absurde et comique de cette scène
A- Un roi bouffon, parodie du pouvoir royal
-comique de mots : jurons familiers qui ne veulent rien