Uigèiogu
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
- Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Paragraphe argumenté :
J’ai choisi ce poème car il m’inspire la quiétude, le calme et la sérénité et me fait plonger dans le passé.
J’ai découvert qu’à travers ces vers l’auteur nous fait partager sa joie de revenir dans cet endroit qui pour lui est magique et que le calme et la sérénité peuvent se trouver dans notre jardin.
Ce poème m’inspire un sentiment de tranquillité et de bien être en soi.
Biographie de Paul Verlaine :
Paul Verlaine est né le 30 mars 1844 à Metz. Il fit ses études à Paris au lycée Bonaparte. Il débuta dans la vie modestement par un emploi d'expéditionnaire à l'Hôtel de Ville. Il se mêla au groupe des premiers parnassiens et il publia, en 1866, les Poèmes saturniens. Il fut la proie de la boisson et de la débauche, d'où il s'échappait pour se jeter en larmes dans les églises. Il mourut dans cette dégradation illustre le 8 janvier 1896. Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé sont considères comme les deux "consuls" du symbolisme.