Dans Odyssée d’Homère tout aussi bien que dans The Voyage of the Beagle de Charles Darwin, partir à l’aventure dans différentes îles n’est pas la première chose à quoi les protagonistes ont pensé, mais cependant, ils explorent une variété d’îles, que ce soit par choix ou non. Effectivement, si Ulysse n’a pas son mot à dire en ce qui concerne cet exil forcé loin de sa patrie, Darwin, lui, fait consciemment le choix de partir à l’aventure, découvrir de nouveaux horizons. Ces deux protagonistes se ressemblent sur le point qu’ils apprennent à mieux se connaître et aussi dans leur fort désir de regagner au plus tôt leur terre natale, vers la fin de leur long périple. Tout au long de leur voyage, des changements s’opèrent en eux, visible immédiatement ou plus tard, et forgent leur caractère pour leur retour chez eux.
De plus, Carol Dougherty écrit que la « (C)uriosity about the world across the sea motivates both travel and the telling of travel stories » (66). Comme précédemment mentionné, ces deux hommes n’avaient pas, originellement, pour projet de parcourir le monde, mais au cours de leurs expéditions, tous deux ne peuvent pas résister aux charmes de l’inconnu, à la curiosité de découvrir des terres qui n’ont peut-être pas encore été visités par nul autre étranger. Par la suite, ces deux voyageurs peuvent raconter leurs excursions avec preuve à l’appui car tous deux rapportent des objets de leur voyage. Aussi, Dougherty observe que l’autorité narrative ainsi que la crédibilité du voyageur dépend du fait qu’il ait été témoin lui-même (66) ou, en d’autres termes, vécu ce qu’il raconte. Ces deux hommes d’expériences personnels et véridiques. Le voyage, et en l’occurrence dans ce cas, l’exploration de diverses îles permettent aux protagonistes de se créer ou se recréer une identité au contact de peuples et de lieux dissemblables à ceux dont ils sont accoutumés. Dans cet essai, nous analyserons donc les changements qui se produisent dans les personnalités d’Ulysse