ulysse from bagdad
Alors que je m'étais allongé sur mon lit, Carlson fit sortir mon chien. George ferma la pote derrière eux et j'entendis le «clic» indiquant qu'il avait remis le loquet en place. Je repensais aux souvenirs que j'avais avec mon chien, à quel point je l'aimais, malgré son odeur légèrement dérangeante.... Le silence régnait dans la chambre jusqu'à ce que Slim parle d'un sabot malade d'une des mules et qu'il devait la soigner. Personne n'y prêta attention. Le silence retomba. Et Slim me proposa d'avoir tous les chiots que je voulais, mais je ne pris pas la peine de répondre car, bien que ce soit gentil de sa part, je ne songeais pas un seul instant à remplacer mon chien qui me tenait compagnie depuis si longtemps et qu'à force je le considérai comme ma propre famille.
Afin de détendre l’atmosphère George proposa une partie d'euchre et With accepta d'en faire une avec lui. J'entendis le grincement des pieds de chaise sur le parquet puis plus rien, mis à part le bruit du claquement des cartes lorsqu'on feuillette les bords d'un paquet. Le bruit cessa et tout redevint silencieux pendant de longues minutes. George fit remarquer qu'il y avait certainement des rats, à cause des grignotements sous la porte que l'on entendait depuis déjà quelques temps mais jamais personne n'avait songé à y mettre un piège. Cette remarque fit éclater With qui attendait depuis tout à l'heure que George donne les cartes. Ce mouvement de colère ne perturba pas George, le silence régnait, une fois de plus. Mais une détonation retenti, elle venait de l'écurie. J'ai donc compris que s'était la fin, la fin d'une amitié de plus de douze ans, la fin du seul être qui m'était cher. J'étais désormais seul pour les années à venir.....