C’est le jour de la saison le plus important .Il se sentait le centre du monde .Les vestiaire était l’endroit ou il se trouvait le plus en sécurité .
IL aimait cet endroit simple et dépouillé .Il lui restait encore quelques minutes ,elles paraissait longues .Il ressentait un peu de crainte et de bonheur mêlés .Soudain un coup de sifflet strident le fit sursauter l’arbitre venait le chercher . Là-bas ,au bout du couloir ,le terrain l’appelait .Les supporters encourageaient les équipes .La foule hurlait . Il était minuscule au centre de ce stade gigantesque .Le coup d’envoi venait d ‘être lancé .Il sentait des mains se poser sur lui .Il fallait qu’on l’apprivoise .On le faisait passer ,au dessus du sol ,hors de portée des adversaires .Ils voulaient bien l’attraper ,eux aussi ,et courir avec lui . Tout à coup il se sentait oppressé ,car les joueurs grands et costauds l’étouffaient .Il faut dire qu’avec leurs larges épaules et leurs cou de taureau on aurait dit qu’ils ne faisaient qu’un. Ils étaient soudés les uns contre les autres ,c’était la mêlée .Il lui fallait sortir de cette maison car ,il s’étouffait .Soudain le demi de mêlée le récupérait du bout des doigts ,comme une caresse ,et le fit passer vers les joueurs des lignes arrière .Rapidement il se retrouvait de mains en mains, l’ivresse du jeu lui plaisait beaucoup .
Soudain il parvint au numéro 10, il se sentait bien et compris rapidement qu’avec lui il irait jusqu’au bout. Encore une fois il ne se trompait pas et fut aplati juste derrière les barres.
Au coup de sifflet la victoire était pour les rouges et il se sentait heureux car elle était bien méritée.
C’était la finale du top 14 ,un match de rugby. Il fut du voyage jusqu’à Biarritz, tous les joueurs signèrent sur son cuir et il finit sa carrière dans une belle vitrine entourée de superbe