Un bonheur sans illusion est-il concevable ?
Le bonheur, notion aussi abstraite que complexe, et pourtant universelle, semble renvoyer inéluctablement à l’indéfinissable, voire à l’indicible, pour employer un terme cher à Wittgenstein . Et cela se comprend d’autant mieux que nous savons que la diversité humaine est presque infinie de telle sorte que chaque bonheur particulier est l’ordonnance subtile et changeante de bonheurs singuliers. Autrement dit, les bonheurs particuliers sont pratiquement infinis. Il n’y a donc aucune raison pour que leur diversité se résolve spontanément en une harmonie d’autant qu’elle devrait encore correspondre exactement aux ressources disponibles. Le bonheur n’est-il donc qu’une illusion ? Ne