Un coeur simple Flaubert
Félicité est une servante honnête et digne d’une cinquantaine d’années. Elle est au service de Mme Aubain, une bourgeoise acariâtre de Pont-l’Evêque dont la fortune n’est plus ce qu’elle était. Même si son quotidien est routinier, Félicité s’attelle docilement à chaque tâche avec la plus grande rigueur, entretenant la demeure au style assez dépouillé, qui ne contient que peu de mobilier. Elle ne prend cependant pas son rôle à la légère, gardant impeccable cette grande maison qui a perdu son luxe d’antan mais dans laquelle on peut encore sentir la présence du défunt mari de Mme Aubain. Félicité mène ainsi une vie simple et pieuse et se satisfait ainsi de son sort.
Chapitre II d’Un Coeur simple :
Félicité n’a pas eu une enfance des plus heureuses. Elle a été recueillie par un fermier qui la battait après que sa famille a disparu. Elle grandit et rencontre Théodore, un jeune homme qui veut obtenir d’elle des faveurs qu’elle ne peut se résoudre à lui accorder. Ce n’est pas de la pruderie mais bien la raison et l’instinct qui la font résister à ses avances. Elle accepte de l’épouser mais découvre le jour du mariage qu’il en a épousé une autre, vieille mais riche. Elle décide alors de partir, et se retrouve employée au domaine de Pont-l’Evêque. Elle fait la connaissance des enfants de Mme Aubain, Paul et Virginie, avec qui cette dernière est fort distante. Félicité, au contraire, se montre attentionnée et aimante envers eux. Élevée parmi les animaux de ferme, elle fait preuve d’un redoubable sang-froid lorsqu’un taureau les charge. Mme Aubain, les enfants et Félicité partent ensuite en voyage pour Trouville, en Normandie. Ils font une escale à Toucques chez les Liébard, un couple de fermiers au service de la famille depuis très longtemps. Félicité retrouve sa famille à Trouville, les domestiques qui travaillent dans la cuisine. Mais la trop grande familiarité qui s’installe entre eux et les enfants déplaît à Mme Aubain, elle décide de repartir à