L'Histoire d'un coeur simple est tout bonnement le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle Confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n'est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même." [C’est] tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de la campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler, et en mourant à son tour elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit."Tandis que la perspective ironique de l’auteur est constamment présente de l’histoire d’Un Cœur Simple, le récit protège soigneusement Félicité contre sa morsure potentiellement venimeuse. Un modèle de répétitions par amplifications prépare ainsi l’événement le plus important de la vie de Félicité : la naissance de son sentiment d’amour pour un perroquet. La structure soigneusement travaillée combinée à un mode de connaissance " imaginaire " permet au protagoniste de percevoir la réalité essentiellement au travers d’images, de projections visuelles, et d’objets matériels plutôt que par l’intermédiaire d’un système symbolique basé sur des signes linguistiques arbitraires. Dès les premiers chapitres de l’histoire, on peut distinguer deux situations