Un développement inégal et déséquilibré à toutes les échelles
Après la Seconde Guerre mondiale, la croissance économique s’est accélérée mais n’a pas concernée de manière égale toutes les parties du monde. Aussi, au fil des années, les inégalités de développement se sont accentuées. Celles-ci sont encore très perceptibles au début du XXIe siècle.
Comment les inégalités de développement se manifestent-elles aux différentes échelles ?
A) A l’échelle du monde : des pays riches et des pays pauvres 1. Les outils de mesure du développement
Pour mesurer le développement, les géographes possèdent deux grands outils : l’IDH et l’IPM.
D’abord, l’IDH (Indice de Développement Humain), compris entre 0 et 1, il a été mis au point par l’économiste indien Amartya Sen en 1990. L’IDH classe les pays dans trois groupes : pays au développement « élevé », pays au développement « moyen », pays au développement « faible ». En 2014, la Norvège possède l’IDH le plus élevé de la planète (9,444) et le Niger l’IDH le plus faible (0,337). L’IDH est calculé à partir de trois dimensions, divisées en plusieurs indicateurs. La dimension santé est calculée à partir de l’espérance de vie à la naissance. La dimension éducation est calculée à partir de deux indicateurs : la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation. La dimension niveau de vie est mesurée par l’indicateur Revenu national brut par habitant. Attention, l’IDH est un outil limité car il ne fait apparaître qu’une moyenne nationale et ne permet pas de ciblé une région particulière.
Le deuxième outil est l’IPM (Indice de Pauvreté Multidimensionnelle), apparu pour la première fois en 2010 et qui vient compléter l’IDH, il remplace l’Indice de Pauvreté Humaine (IPH) utilisé avant 2010. Il permet de cibler des groupes de population, une région, etc. Il évalue les privations dans les 3 mêmes dimensions utilisées pour l’IDH : on peut ainsi savoir combien d’individus vivent dans une pauvreté multidimensionnelle ou