Un homme peut-il m'être totalement étranger ?
Définitions : • homme : Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. • peut : Est-il possible, est-il légitime. • être : Du latin esse, « être ». 1) Verbe : exister, se trouver là. En logique, copule exprimant la relation qui unit le prédicat au sujet (exemple : l'homme est mortel). 2) Nom : ce qui est, l'étant. 3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant). 4) Ce qu'est une chose, son essence (exemple : l'être de l'homme). 5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait, Dieu. • étranger : Différent, inconnu.
Il est un fait avéré c’est que si autrui n’était pas mon semblable il n’y aurait ni l’idée de morale de respect, ou d’égalité. Autrui est mon semblable parce qu’il est justement homme, tout homme est donc mon semblable.
Les stoïciens envisagent la relation à l’autre à partir d’une relation primordiale à soi-même. L’oikoiésis désigne cette appropriation initiale grâce à laquelle le vivant saisit son être comme le sien propre, éprouve une vraie complaisance envers soi. Cette inclination originelle conduit l’être vivant à rechercher ce qui lui permettra de se conserver. Mais au-delà de ce rapport à soi-même, elle porte le vivant à sentir son attachement à l’égard de ce qui l’entoure. Le soin que l’animal dispense à ses petits montre qu’il ressent leurs besoins comme les siens propres. Chez l’homme ce sentiment s’élargit à tout le genre humain. Ainsi les membres du genre humain sont-ils confiés les uns aux autres comme chacun est confié à lui-même. Le lien de chaque homme à tout homme est donc un fondement commun à tous les vivants, à