"Un jour qu'il faisait nuit" de robert desnos
Ayant appartenu au mouvement surréaliste, Desnos a su, à travers son œuvre poétique, peindre un monde nouveau, irréel et fantastique, grâce aux pouvoirs de l'inconscient prônés par le surréalisme, mais aussi grâce aux pouvoirs de la poésie.
Ainsi, le poème «Un jour qu'il faisait nuit» est une parfaite illustration de ces pouvoirs : reposant sur une antithèse, ce poème semble alors atteindre une dimension étrange, voire absurde, car il paraît dépourvu de sens et de logique. Sous cet aspect absurde et illogique, le poète parvient à donner un sens à son poème. Ce poème bouleverse les repères, et ce à tous les niveaux.
Extrait du document:
Au premier abord, ce poème de Robert Desnos apparaît comme déroutant, car il bouscule tous les repères, laissant le lecteur dans une sorte d'incompréhension. En effet, bien que poème malgré tout, ce texte semble pourtant bien proche d'un récit. Les temps de ce poème sont conformes à ceux utilisés pour rédiger un récit au passé : on emploie l'imparfait, ainsi que le passé simple («Après cela il descendit au grenier. Les étoiles de midi resplendissaient.) De plus, ce texte raconte bien une histoire, celle d'une promenade dans la nature, où sont évoqués les trois règnes : le règne minéral avec «les pierres» et «les fils de fer en or», le règne végétal avec « le bois d'ébène », et enfin le règne animal avec l'évocation des «poissons» et du «ver de terre». Mais la structure particulière de ce récit lui confère également la valeur d'une sorte de carnet de