Un long dimanche de fiançailles
Dans les tranchées de la Somme, pendant la Première Guerre mondiale, cinq soldats sont accusés de s’être auto-mutilés pour échapper à leur devoir. Condamnés à mort par une cour martiale, ils sont conduits jusqu’à un avant-poste nommé « Bingo crépuscule »1 et abandonnés à leur sort dans le no man's land qui sépare les deux camps. Parmi eux figure Manech, le fiancé de l’héroïne du film, une jeune romantique prénommée Mathilde qui ne croit pas à la mort de son amoureux. S’il était mort, elle le saurait. Forte de cette intuition, elle mène son enquête et recueille peu à peu les indices qui vont l’amener à découvrir ce qui s’est passé ce jour-là à « Bingo crépuscule ». Utilisant des superstitions, elle est amenée à souffler sur la poussière qui voile cette affaire sombre et mystérieuse.
Le film est adapté du roman du même nom de Sébastien Japrisot dont les droits constituent la participation minoritaire du studio hollywoodien Warner aux côtés de TF1, Canal +, Tapioca (la société de production de Jean-Pierre Jeunet) et la nouvelle société 2003 Production. Bien que la majorité des acteurs soient français et l’ensemble des scènes tournées en France, cette coproduction a été jugée étrangère le 26 novembre 2004 en raison de la forte participation de la société américaine Warner Bros. Pictures aux frais de production, ce qui lui a fait perdre le droit à une future subvention du centre national de la cinématographie. Le film participera néanmoins aux César du cinéma dans la catégorie générale. Avec un coût de 45 millions d’euros, c’est l’un des films « français » les plus coûteux qui aient jamais été