Un nouvel ordre mondial depuis 1991
En 1991, l’effondrement du modèle communiste marque la fin de la guerre froide. L’espoir surgit d’un nouvel ordre économique mondial capable d’assurer la paix et le respect des droits de l’homme sous la responsabilité de l’ONU. Un historien américain, Francis Fukuyama publie même en 1989 un livre intitulé « La Fin de L’Histoire » où il annonce la victoire irréversible à l’échelle planétaire du modèle économique et politique libéral, même si ce triomphe ne se fera pas du jour au lendemain, y compris au prix de détours temporaires. Cependant les attentats qui frappent les Etats-Unis le 11 septembre 2001 changent la nature des relations internationales. Après le monde bipolaire de la guerre froide et le monde multipolaire des années 1990, n’est-on pas entré dans un monde unipolaire soumis à la seule stratégie des Etats-Unis ?
Leçon 1 : Un nouvel ordre mondial : 1989-2001.
I) Le renouveau des Nations-Unies.
A) Un droit d’ingérence.
Paralysée par la guerre froide, l’ONU semble après 1991 en plein renouveau. Comme l’explique alors l’un des conseillers de Mikhaïl Gorbatchev « aucune organisation du monde ne saurait se servir et hâter la désagrégation des blocs de la guerre froide et des menaces pesant sur la sécurité, la liberté et le bien-être général ». En mars 1991, le Président des Etats-Unis, Georges Bush père, déclare quant à lui : « Maintenant, nous voyons apparaître un nouvel ordre mondial. (…) Un monde où les Nations-Unies, libérées de l’impasse de la guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs ».
Du Moyen-Orient à la Somalie, de l’ex-Yougoslavie au Rwanda, l’ONU intervient en dix ans dans plus de conflits régionaux qu’elle ne l’avait fait au cours des 45 premières années de son existence. Elle met en œuvre un droit d’ingérence qui permet à la communauté internationale d’intervenir plus souvent.