Depuis le XIXème siècle, le genre romanesque a favorisé l'apparition d'un nouveau type de personnage différent des héros parfaits des mythes, des épopées ou de la tragédie antique. Le sujet nous propose de répondre à la question « un personnage médiocre peut-il être un héros de roman ? » ou encore si le genre romanesque permet au personnage principale d'être médiocre. Nous pouvons alors nous demander si le héros romanesque doit-il nécessairement être un personnage extraordinaire ? Tout d'abord nous analyserons les héros parfaits, cependant l'étude des héros médiocres est nécessaire, enfin nous étudierons les conditions admises par le roman face à la médiocrité.

Dans un premier temps, nous étudierons les personnages exemplaires pour le lecteur ainsi que les personnages extraordinaires.

Premièrement, le lecteur s'identifie plus facilement à un héros exemplaire bénéficiant d'une vie pleine de succès dans tous les domaines, avec toutes les qualités et les défauts requis pour être parfait. Le courage, l'une des vertus les plus convoitées, se retrouve dans le roman de K. Stockett, La Couleur des Sentiments, où une bourgeoise blanche et des servantes noires s'allient pour combattre les lois raciales dans les années 1960 aux États-Unis. Mme de La Fayette dans La Princesse de Clèves, nous propose une autre vertu, la fidélité de Mme de Clèves envers son époux et ses convictions religieuses tandis qu'elle éprouve de l'amour pour le Duc de Nemours. Les héros sont des exemples, en effet toutes leurs qualités sont mises en avant et permettent l'évasion au lecteur.

Puis, les héros parfaits sont des personnages extraordinaires. V. Hugo dans Les Misérables met en place le personnage de Jean Valjean dont le profil psychologique évoluant au cours du roman nous laisse percevoir la capacité de tout être humain à pouvoir s'améliorer. Stendhal nous propose le destin exceptionnel de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir, de même pour Laclos dans Les Liaisons Dangereuses où le