Un personnage de roman peut-il se concevoir sans souffrance ni désillusion ?
Le heros de roman peut-etre conforme au standard du heros que l'on attend comme Tristan dans le conte éponyme ou encore Arthur dans les cycles Arthuriens.Au contraire le personnage du roman peut etre un anti hero à la manière de Frederic moreau dans l'Education sentimale de Balzac ou encore comme Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Celine.
Le but principale du romancier sera donc avec l'un ou l'autre hero de toucher le lecteur afin qu'il soit receptif à son ou ses messages.Cependant, le but du romancier n'est pas de faire rêver le lecteur d'un univers parfait et illusoire.Il peux faire affronter à son hero de terrible epreuve comme la déception amoureuse dans l'Education sentimale ou la guerre dans Voyage au bout de la nuit.Nous pouvons donc nous demander si la souffrance et la désillusion sont des sentiments obligatoires à la conception d'un personnage de roman.
La souffrance et la désillusion sont des étapes souvent rencontrées par les personnages. Ces sentiments apportent de nombreux intérêts au roman s'ils ne constituent pas la base même du récit.
Ces sentiments apportent une dimension réaliste aux personnages, permettant ainsi l'identification. Dans Un amour de Swann , de Marcel Proust, Charles Swann apparaît parfois tourmenté par ses sentiments pour Odette de Crécy. Lors du récit de ses soupçons et de ses craintes d'infidélité, il apparaît comme un personnage qui manque de confiance en lui, celui-ci doute, de lui-même mais aussi de sa bien aimée. Il se prépare à affronter la souffrance et la désillusion d'un amour infidèle et perdu, conscient de sa maladresse et des conséquences de ses actes, mais impuissant face à ses tourments, maîtres de sa conduite. Dans ce passage, Charles Swann apparaît comme un personnage attachant. Ses pensées désordonnées attendrissent le lecteur tout en le réconfortant, affirmant sa normalité par la description de doutes qu'il a déjà