un petit Rien/test
O – prologue / la fin encéphalique.
Ensuke …
Le dénommé pencha légèrement la tête et ancra son regard dans celui noir de son aîné, qui, tranquillement installé devant une table de jeu qu'il venait de préparé, une énorme carcasse qu'il avait préalablement du déformer pour accueillir ses futurs invités, le dévisageait intensément, presque solennellement et fronçait imperceptiblement les sourcils.
Il faudra qu'on parle. Ne tarde pas.
Je ne serais peut-être pas de retour ce soir.
Où comptes-tu aller ?
Faire un tour. Passer du bon temps. Répondit-il évasivement.
Le regard du plus âgé se fit plus pesant et inquisiteur, mais Ensuke ne lui fit pas le plaisir de lui répondre, quand bien même, se retournant, il le sentit littéralement lui brûler la nuque.
Pense tout de même à revenir.
Hn. J'y songerais.
Il n'attendit pas longtemps pour s'éloigner définitivement de son frère et, alors qu'il s'échappait et que sa silhouette svelte se tassait progressivement, se transformant en un corps extraordinairement massif et trapu, il émit un grognement guttural particulièrement inquiétant.
Au bout d'une bonne demi-heure le fauve s'arrêta dans sa course folle, ouvrant lentement la gueule en fixant de ses deux pupilles écarlates, princièrement perché sur le plus haut rocher qu'il s'était trouvé, le paysage sans vie qui faisait son quotidien. Des parties de terres flottant dans les airs qui se décomposaient à vue d’œil, des corps en putréfaction en guise de sol et de végétation dégageant une odeur pestilentielle qui vint sûrement chatouiller les narines du félin. Le ciel était sombre, triste et cruel. L'eau inexistante dans cette partie de territoire et sa seule compagnie se résumait à des êtres microscopiques qu'ils appelaient communément mozdrack qui, en charognards, se nourrissaient des cadavres dont la