Un portrait de martyr
L’observation de ce tableau mettra en chaque œil un sentiment de familiarité, tout simplement car Frida Kahlo, extrêmement cultivée le célèbre tableau « La Joconde » du fabuleux artiste de la renaissance Léonard de Vinci.
Une posture hautaine, noble et hiératique au « trois-quarts » (la posture la plus convenue dans l’autoportrait) peut nous rappeler les icones du Christ Pantocrator.
Un regard fier, distancié et impénétrable est dirigé sur le spectateur, et aucun sentiment ne semble émaner de son visage, aucune expression.
Le manque d’expression souligne le coté non-humain, sacré, du tableau et fait ressortir le narcissisme et la sublimation du peintre.
L’artiste exprime donc dans ce tableau émotions et sentiments à travers les différents objets.
Ces différents objets et détails dont beaucoup sont des motifs religieux.
Le collier d’épines qui écorche la peau et laisse des cicatrices sanglantes et choquantes sur le cou la protagoniste semble ériger celle-ci en martyre chrétienne qui, comme tous les martyrs, semble reprendre à son compte toutes les souffrances de l’humanité.
De plus , Frida Kahlo peignit ce tableau à 33 ans, âge du christ lors de sa crucifixion.
La robe monastique se charge de montrer la dimension sacrée et symbolique de l’autoportrait et enlève la féminité de la martyre.
La banderole situé au dessus de la poitrine rappelle les phylactères et poursuivent dans le processus de sacralisation mais a pour véritable objectif une dédicace du tableau relatant « j’ai peint mon portrait en 1940 pour le Dr Eleosser , mon médecin et meilleur ami. Avec toute mon affection, Frida Kahlo ».
Enfin, après avoir observer le portrait, puis les objets qui l’entourent, le spectateur va s’attarder sur le contexte : un ciel parsemé de taches roses , ou l’on peut apercevoir l’aube se lever après un orage ce qui symbolise une nouvelle vie.
La nouvelle vie est aussi symbolisée par la feuille tournée à gauche, motif récurrent qui