Un produit artistique est-il un produit de consommation comme les autres ?
Un produit artistique se définit avant tout comme une œuvre originale, unique, et qui n'a, à priori, aucun usage particulier, si ce n'est le plaisir des sens. A contrario, les produits de consommation sont fabriqués à la chaine, sur les bases d'un même modèle et servent un but spécifique. Dans quelle mesure peut-on alors dire qu'un produit artistique est un produit de consommation comme les autres ? Pour répondre à cette question, nous nous pencherons dans un premier temps sur les éléments qui permettent d'assimiler une production artistique à un produit de consommation. Puis, dans un deuxième temps, nous verrons que la valeur d'une œuvre artistique, la valeur marchande s'entend, n'est pas définie selon les mêmes critères que pour les autres produits de consommation. Enfin, nous étudierons le but poursuivi par la création artistique.
Une toile de Picasso, un roman de Flaubert ou une statue de Michel-Ange ont ceci de commun avec les produits de consommation habituels, tels qu'un peignoir de bain ou un flacon de parfum, qu'ils possèdent une valeur marchande, c'est-à-dire un prix (bien que la valeur marchande soit souvent quelque peu infèrieure au prix). De ce simple fait, la production artistique s'inscrit dans le processus commercial et les œuvres deviennent des produits de consommation, des marchandises, car échangeables contre de l'argent. Une œuvre artistique peut donc bien être assimilé à un produit de consommation.
Pour autant, si les produits artistiques se voient bien attribuer une valeur marchande, celle-ci n'est pas définie selon les mêmes critères que pour les autres produits de consommation. En effet, le critère universel permettant de calculer la valeur marchande d'un produit est le temps nécessaire à sa fabrication et à sa conception. Or, le processus artistique fait intervenir bien trop d'éléments, d'étapes pour que le temps soit un critère suffisant. Un tableau, par