Un rêvé de baudelair
Ce texte est structuré par des paragraphes, que l’on pourrait nommer des couplets ou strophes. Le rythme et la disposition particulière font penser à un poème en prose. Ce texte est structuré par des reprises anaphoriques, telles que « ainsi j’ai vu », ou « ainsi je raconte ». Ce sont des incises dans les tirets. Elles produisent un effet de réalisme, insistant sur le témoignage direct du narrateur. Le vocabulaire employé évoque des reptiles : "murailles lézardées", "tortueux", "grouillant". Il y a des allitérations en "r""furent d'abord", "raconte", "muraille". Ces allitérations renforcent la structure des strophes, cela rend plus cohérent. Il y a des phrases nominales (sans verbes). Le narrateur perçoit des sons avec des allitérations en "f" et en "l". Un dialogue entre les différents sons dans chaque scène est suggéré par la répétition de mots ou par antithèse : "cris plaintifs et rires féroces". Du 1er au 2ème paragraphe, de l'abbaye à la cellule, de la forêt aux branches, les phrases deviennent plus complexes puisque des verbes apparaissent, il y a de plus en plus de détails, c'est une évolution syntaxique du texte, on passe des phrases nominales aux phrases complexes. Il y a des connecteurs logiques : "d'abord", "ensuite", "enfin".
II / Les différents cadres spatiaux (étude des 2 premières strophes):
Dans le premier paragraphe, l’auteur nous indique les cadres spatiaux présents dans son rêve ; ils sont au nombre de trois : l’abbaye, la forêt, et le Morimont à Dijon. La lune a une action maléfique, car elle lézarde les murailles de l’abbaye. La forêt est représentée comme un labyrinthe. Le Morimont grouille d’une activité désagréable, il peut être traduit par le mont de la mort. L’abbaye s’oppose à la forêt. L’abbaye est un lieu sacré, chrétien, dont le principal personnage caractéristique est Dieu, et la forêt est un lieu sauvage, païen (avec le chêne), caractérisé par le diable. Dans le deuxième paragraphe, on a une vision plus