«Un roi sans divertissement» relève-t-il de la tradition du mythe ?
Pour commencer, il est nécessaire de mentionner la narratologie utilisée par Giono. Tout d’abord, nous avons ici un narrateur limité, qui n’est donc pas omniscient. Nous pouvons le voir car le narrateur déclare à plusieurs reprises « Je ne crois pas… » ou encore « il me semble… », « je ne sais pas si… » (p.10.12).
De ce fait, le seul accès à l’histoire que nous avons est le point de vue limité du narrateur non omniscient et on découvre l’histoire en même temps que lui, ce qui nous permet d’imaginer et de compléter le récit par nous-mêmes.
Ensuite, un autre point important est la pluralité des narrateurs. Tout au long du roman, les narrateurs changent. Nous entendons l’histoire tout à tour par le groupe de vieillards, par Saucisse, par des narrateurs occasionnels….Quelques fois nous avons des incertitudes sur l’identité des narrateurs, notamment quand c’est le groupe de vieillards qui raconte, il y a une alternance entre les « nous et les « je ».
La multiplicité des narrateurs apporte une diversification des points de vue et des tons et enrichit le roman. Elle nous donne accès seulement à des vérités partielles, particulièrement avec Langlois, ce qui permet d’augmenter le mystère autour du personnage, ou plus généralement autour des évènements.
Dans Un Roi Sans Divertissement, il y a également des mentions à