L’adaptation d’Un Secret au cinéma

Monsieur Miller, Le film Un Secret, dont vous avez assuré la production en 2007 est, pour moi, une adaptation du roman de Philippe Grimbert assez respectueuse et correcte. Certain détails sont certes différents, mais y a-t-il une adaptation cinématographique de livre qui est fidèle à cent pourcents ?

Philippe Grimbert raconte son histoire à travers le livre Un Secret. C’est en quelque sorte une autobiographie. Vous, monsieur Miller, vous avez réussi à faire le récit de cet homme et à nous faire ressentir les mêmes sentiments que ceux ressentis à la lecture du roman. La chose aurait peut-être pu être dure, étant donné que raconter la vie de quelqu’un au cinéma ne doit pas être facile. Peut-être est-ce parce que l’histoire vous touche de manière plus personnelle, étant donné que vous avez vécu la même enfance que ce jeune François que nous suivons pendant tout le roman, et donc pendant le film aussi.

« Fils unique, j’ai longtemps eu un frère ». Cette phrase, la toute première du roman nous donne directement le ton. Dans le film vous avez trouvez la manière de nous le donner rapidement aussi : L’ombre qui suit François, qui joue avec, qui le protège. Cela nous fait comprendre, dès les premières images, que quelque chose se cache derrière ce petit garçon qui semble pourtant si insouciant.

J’ai trouvé le jeu des couleurs utilisé dans le film intéressant. En effet, l’emploi du noir et du blanc pour le présent et les couleurs pour le passé est quelque chose d’original et jamais ou peu vu auparavant. Dans un aspect plus technique aussi peut-être, les plongées et contre-plongées. C’est curieux de voir comment le simple maniement de la caméra peut nous donner une vision différente des personnages ! Par exemple quand Tania ou Maxime, de grands sportifs, sont filmés en contre-plongée, on voit tout de suite leur supériorité. Alors que François par exemple, est souvent filmé en plongée ce qui