un siple soldat
- Tous les soirs, le concert finit par le God save the King. - C'est une mauvaise habitude à prendre. Faut changer ça. Attends-moi, mon cœur, on va leur faire jouer un tango. Trouve une bouteille vide, remplis-la d'eau dans le lac. Toi, ramasse des cailloux ! À partir de tout de suite je deviens chef d'orchestre. Suivez-moi, on va rire. Bouge pas de là, toi ! (p.45)
Accumulation de verbes à l'impératif : la présence de nombreux verbes à l'impératif témoigne bien de la fougue et du caractère directif de Joseph. En effet, ce dernier aime bien se montrer comme étant une tête forte, il est donc tout à fait normal, en ce sens, qu'il prenne en main les opérations, d'ailleurs il se définit, lui- même, comme étant le « chef d'orchestre ». Ce passage démontre le rapport de domination par rapport à l’establishment britannique.
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- Quand j'ai vu qu'ils me refusaient, j'ai décidé de profiter de la guerre pour faire de l'argent. (p.57)
Euphémisme : dire moins pour laisser entendre plus. Ces propos d'Émile laissent entrevoir qu'il a profité de la période de la guerre pour faire de l'argent. Pourtant, il ne va pas au fond de sa pensée puisqu'il se garde une certaine réserve étant donné qu'il a su tirer profit d'une activité illégale pour s'enrichir, soit le marché noir.
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La page #58 au complet.
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- Moi, je cherche rien. Du moment qu'un gars est logé-nourri, il a tout ce qu'il faut … Il se débrouille pour se trouver quelques piastres de temps en temps et puis prend son coup quand ça fait son affaire … L'assurance-chômage c'est pas là pour rien! … Un jour, peut-être que je me placerai les pieds une fois pour toutes, on sait jamais. (p.59)
Antithèse : opposition entre les termes « rien »