Un sonnet pour hélène
I / Originalité de la demande amoureuse 1 – Une image peu flatteuse Ce sonnet a été écrit pour Hélène, or il ne cherche pas à la célébrer mais lui renvoie plutôt une image peu flatteuse d'elle même. On note tout d'abord la volonté de l'auteur d'avouer ses sentiments comme on le voit aux vers quatre et huit : « Ronsard me célébrait » ainsi que « Bénissant votre nom ». Sa beauté n'apparaît qu'à l'imparfait « Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ». Au moral non plus, Hélène n'est pas célébrée. Elle apparaît en effet dans une attitude de dédain en face de l'amour qui lui est offert « regrettant mon amour et votre fier dédain ». Le poète n’hésite pas à évoquer la vieillesse et la mort de manière cruelle avec notamment quelques expressions tels que « à demi sommeillant », « sous la terre, et fantôme sans os » et surtout « vieille accroupie ».
2 – Eloge du poète lui - même et de la poésie
On remarque qu’Hélène, contrairement au poète n’est jamais citée ce qui expose un aspect narcissique du poète et peut-être pas une si grande importance de l’amour qu’il éprouve envers Hélène, il fini même par évoquer sa propre célébrité en sous entendant que même les servantes à demi sommeillant reconnaissent ses vers.
De plus Ronsard laisse apparaitre la mort et la vieillesse comme soudaine et bien plus proche que pourrait le croire Hélène. Cet avertissement est donné implicitement par la vision d'un avenir minable. L'auteur apparaît ainsi comme l'unique remède, il suffirait à Hélène d'aimer Ronsard pour échapper à son futur déjà tout tracé. Le poète met ainsi en valeur le pouvoir de la poésie sur le temps et met d'autant plus de chances de son